jeudi 23 mai 2019

Henri Chopin le dernier punk

Henri Chopin
dernier vrai punk

https://www.larevuedesressources.org/de-henri-a-chopin-le-dernier-pape,932.html

Réalisation : Frédéric Acquaviva & Maria Faustino


"Ce qu'il y a de bien avec les yeux c'est qu'on peut faire des choses qui luisent"

Collages vus dans les archives AcquAvivA en février 2019

mercredi 22 mai 2019

péosie ratée encore peut-être un peu mieux

tout est écrit dans le noir
et l'obscurité de l'encre noire
je fais rimer noir et noire
je fais de la péosie
c'est comme de la poésie mais en plus mauvais
avec des fautes et tout
dès le genre nouvellement nommé on sait que quelque chose a raté

qui ne sont pas des fautes de frappe, car mon corps n'est pas encore suffisamment recouvert de bleus
et ce visage de larmes
comme s'attendent à disparaître les quelques morphèmes d'enfance et les poussières de joie dans les sinus
comme s'attendent à disparaître les fugacités du présent qui n'existe tu as vu déjà plus
je ne savais même pas que le rock et tout existait encore je l'ai appris tout à l'heure

je ne veux plus voir un seul de ces murs blancs je veux tous les souiller de mon écriture sordide et noire
couvrir toujours plus les murs de notre quotidien et nos yeux crottés de taches d'encre qui ne racontent plus rien depuis longtemps

j'ai encore vu un auteur merdique que je déteste faire une lecture merdique d'un de ses textes merdiques
ça me rassure au moins sur cette histoire de noir
de l'encre et tout
et de l'encore
qui s'achève
maladroitement
j'ai du mal à me relire sur le cahier de brouillon mes doigts prendront le relais sur le clavier


Sans titre 22/05/2019 notes diverses

Parfois, un film en N&B vaut mieux qu'une vie en couleurs - - - - - - - - - - - - - -




la peinture rouge épaisse peut-être moisie s'étale sur la palette sale puis sur le corps propre

"Let us think of these things always. Let of speak of them never."

pouce&peinture&sang&dent&langue&bave&écume&braslevés&sang&poisson&poils&pouce&morsure&ligne&rougevif&silence&[...]&parole&cri&cicatricecoulesurlevisage&corps-accident&corps-piège&sang&urine&bave&pouce&debout&tombe&ramasse&cri&masse&son&corps&cri&souffle&crachat&salive&peaulardée&sucre&peau&sucreencore&bras&fruitspourris

24 mains recouvrent le corps, salade&choux&haricots, les doigts pendent ici et là, dans l'ici et maintenant du corps - plus seul désormais avec enfin un esprit je crois  
petit doigt passe entre les lèvres puis entre les dents, tout reste beau même dans la bouillie
y compris la bouillie sémantique

on goûte à nous-mêmes toujours + en goûtant aux autres
au sucre des autres
qu'ils perdent
et gagnent 

dans l'expérience du corps recouvert tourné vers soi-même 
dans l'expérience des taches sur le corps


il y a sur chaque corps une délicieuse goutte de sucre
voir comment la lécher enfin 



ici un visage tombe dans une assiette
des spaghettis coulent du visage


je construis la tête et je construis le corps
ça s'embrasse en dégoulinant 

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Dusan Makavejev - Sweet movie - 1974 - Avec Otto Muehl

mardi 21 mai 2019

Notes boursouflées # 1 - 21/05/2019

J'écoute : [...]

On avance dans la pièce où s'exerce notre appréhension du son
on avance dans la pièce pour exercer notre appréhension du son
par les sens - quels sens ?
ça touche à l'indicible l'imperceptible et le bourdonnement
guitaristique
vocal
ça touche quel sens ?
dans quel sens ?

ça tourne dans quel(s) sens ?
où avance la pièce ?

Pour en finir avec le jugement de son audition 

Des interruptions brutales disloquent le(s) sens



j'écoute

comme ça agit
se détruit se décompose
s'interrompt se reconstruit
existe dans la possibilité d'existence 

///

Je mords ma main pour la faire danser
tords mon pied pour le remettre à l'endroit
ferme les dents sur la peau perdue
le sol bouffe les genoux

les sons suintent de partout
l'oeuvre est un corps transpirant

je tords mon écoute pour l'assouplir

Pour en finir encore avec le jugement de mon corps


il faut ici encore ouvrir ma cicatrice intérieure en tordant au maximum


=fin de la digression-danse-respiration

///

il y a beaucoup d'expériences d'écoutes pour une seule -
il n'y a plus rien de linéaire hormis si on le décide
en tant qu'auditeur ou en tant que lecteur

l'oeuvre est une auto-morsure 
et un pied renversé
tordu


des bruits de CD rayés mis bout à bout
brisures de voix de textes de samples de sons de matières sonores diverses décomposées mises bout à bout jusqu'à la révélation de l'indicible entendu pas reconnu

le cerveau n'a ici pas le droit de se reposer
d'attendre
d'entendre


ne s'arrête pas quand ça s'arrête





après le chaos des samples de textes vient le chaos du texte
après le chaos des sons amochés articulés désarticulés pas sur la même ligne mais sur une multitude de lignes entremêlées
vient le grand chaos de la création
par la composition


DIY textuel

bricoler son réel à partir de samples de la réalité des autres

comment percevoir?
en se mordant?












+++ Monk - Madwoman's Vision



pour que se torde la voix dans chaque corps
se torde le corps